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J’apprends à gérer sainement mon argent…

Spécial ados et jeunes adultes

La gestion de l’argent est tout un apprentissage plus ou moins facile suivant mon caractère (dépensier, radin, généreux) et mon rapport à l’argent (en partie hérité de l’exemple de mes parents).

Voyons tout cela par thèmes:

Argent de poche
Il devrait servir non seulement à me faire plaisir, mais aussi à apprendre à bien le gérer. Dans ce sens, il serait utile qu’une partie de cet argent soit lié à un accord avec mes parents (par exemple payer mes repas de midi, mes habits ou mes sous-vêtements). Si c’est le cas, je dois d’abord mettre en réserve l’argent nécessaire pour remplir ce contrat. Puis je vais réfléchir à la meilleure manière d’utiliser le reste; vais-je tout dépenser dans la réalisation immédiate de mes envies ou économiser pour réaliser un rêve de jeunesse (par exemple un voyage, un service missionnaire…)?

Petits travaux
Pour apprendre la valeur de l’argent, rien ne vaut l’expérience de le gagner par moi-même! Je peux proposer mes services dans ma famille élargie (nettoyages, gazon, jardin, etc.) et, dès seize ans, je peux chercher un job d’été dans un magasin ou chez un paysan. Suivant ma situation, je peux même apprendre le commerce en élevant des animaux ou en cultivant un coin de jardin et en vendant mes produits.

argent F-1Achats impulsifs
L’achat impulsif est un achat non planifié souvent déclenché par une publicité sur le lieu de vente, une promotion ou sur le coup de la séduction d’un emballage par exemple. C’est le contraire d’un achat réfléchi.
Les questions à me poser: En ai-je vraiment besoin? Pour satisfaire quelles sortes d’envies? Dans combien de temps vais-je me lasser de ce «bien»? Le prix puis le temps que ce «bien» va exiger de moi sont-ils en rapport avec mes valeurs et mes priorités de vie?

Les bons comptes font les bons amis
Si j’emprunte de l’argent, un livre ou autre chose à quelqu’un, que ce soit à des copains ou à mes parents, je suis diligent pour le rendre dans un délai raisonnable (ou selon ce que j’ai promis).

Un budget… à quoi ça sert?
Un budget me permet de connaître exactement ma situation financière, de déterminer mes charges (mes dépenses fixes et variables), de vérifier si mes revenus et mes dépenses s’équilibrent, ou de faire des projets à court ou à moyen terme. Un budget n’est pas figé, mais évolue dans le temps en fonction des modifications du revenu et des besoins. Il est un outil simple pour me faire une idée précise de ce qui doit être payé chaque mois et savoir combien d’argent il me restera éventuellement après.
Un budget est très utile dès que je deviens indépendant (même partiellement) de mes parents; même si les sommes en jeu restent limitées à cette période de vie, c’est précisément là que le «bleu» que je suis a besoin de prendre les bons plis. Si j’apprends à bien gérer mes finances maintenant, ces bonnes habitudes me serviront le reste de ma vie. Si nécessaire, je me fais aider pour établir ce premier budget!
On établit en général un budget mensuel, avec une liste des revenus et des dépenses.
Pour les dépenses, il faut distinguer trois genres de frais:

1. Les frais fixes: il s’agit des dépenses dont le montant est identique chaque mois: loyer, prime d’assurance maladie, etc. Pour ces frais, un ordre permanent à la banque ou à la poste est conseillé.
2. Les frais variables: il s’agit de frais dont le montant varie un peu chaque mois: nourriture, téléphone, impôts, santé, etc.
3. Les frais périodiques: il s’agit de frais facturés tous les trois, six ou douze mois: électricité, redevance radio/télé, taxe d’écolage, assurance incendie, etc. On peut les répartir en calculant leur montant mensuel et en mettant l’argent de côté.

Les revenus regroupent les rubriques suivantes: salaires, allocations familiales, bourses, pensions alimentaires, rentes.
J’ai trouvé bien des infos à ce sujet sur www.ciao.ch/f/argent, ainsi qu’un exemple concret de budget pour un étudiant de dix-huit ans.
Dans mon budget, je dois faire la différence entre mes besoins et mes désirs… Dans Luc 14:28-30, Jésus encourage ses disciples à s’arrêter et à calculer la dépense avant de s’engager dans quelque chose.

Carte de crédit
Elle me permet d’acheter des biens à crédit et de les payer en principe le mois suivant, ou par des paiements échelonnés avec intérêts (le risque est alors d’accumuler ces dettes peu visibles et de se retrouver plus tard avec le couteau sous la gorge; il faut savoir que les intérêts perçus sont très élevés).
Premier principe: Je ne dépense pas ce que je n’ai pas! C’est pourquoi il est sage de ne pas commencer à acheter ou à gérer ses finances avec une carte de crédit. Je me sers donc du bon vieux porte-monnaie jusqu’à ce que je comprenne où file mon argent et à quelle vitesse, comment tenir jusqu’à la fin du mois, comment faire des réserves pour les imprévus, etc.
Quand je suis mûr pour une carte de crédit, je garde en tête l’état de mon compte (au besoin, je vais le consulter) et mes besoins jusqu’à la prochaine rentrée d’argent. A chaque nouvelle rentrée, je mets d’abord de côté ma dîme et tout l’argent nécessaire pour mon budget (loyer, nourriture, impôts, assurances maladie et autres, transport, habits, etc.), avant d’acheter l’iPhone ou le snowboard de mes rêves.
Deuxième principe: Je ne m’endette pas pour des biens de consommation. C’est fortement déconseillé tant par la Bible que par le bon sens! Cela veut dire que je n’utilise pas ma carte à découvert, mais seulement ce que je peux payer immédiatement (donc sans intérêts) et sans mettre en danger mon budget (mes obligations et mes besoins).
Si les gens calculaient le prix total réel qu’ils paient pour leur consommation à crédit (petits crédits, leasing de voiture, achats impulsifs, etc.), ils ne s’engageraient jamais dans ce style de vie et de dépenses… le prix en est bien trop élevé! Ils économiseraient jusqu’à ce qu’ils aient assez pour se payer l’objet de leur désir. En fait, ils sont trompés et se trompent eux-mêmes avec le montant mensuel à payer (le seul élément qui est mis en avant).

Un leasing, c’est quoi?
Prendre un leasing (le plus souvent pour une voiture), c’est par exemple utiliser une voiture pendant une durée déterminée et pour un nombre déterminé de kilomètres. A la fin du contrat, il faut rendre la voiture au garage.
C’est un peu comme une location; la voiture ne m’appartient pas (suivant les contrats, je peux la racheter à la fin), je l’utilise à mes frais (assurances RC et casco complète obligatoire, entretien, services, pneus, taxe, etc.), je paie mes mensualités (le prix est assez compliqué à déterminer, mais je vais payer un intérêt d’au moins 6 à 8%) et je la rends en fin de contrat (avec des suppléments si j’ai dépassé les kilomètres ou qu’on juge qu’il y a usure excessive).
Si je constate après quelque temps que je me suis fait arnaquer ou que je n’arrive pas à payer mes mensualités, cela me coûtera très cher de rompre mon contrat.
Le leasing est beaucoup plus cher que d’acheter une voiture en la payant cash. Pour cela, il faudra économiser une année ou deux, ou commencer modestement avec une voiture d’occasion (dûment vérifiée par un ami compétent pour ne pas me faire arnaquer). Ce sera moins de gloriole, mais certainement beaucoup plus sain comme choix.
Les alternatives: je pense aux transports publics, au covoiturage, au scooter, à mobility.ch.
Avantages: c’est la satisfaction immédiate de mon désir… mais c’est surtout l’avantage du garagiste et du banquier qui vont se faire de l’argent sur mon dos!
Risques: j’hypothèque mon avenir par un contrat de plusieurs années (les contrats courts sont très onéreux) sans savoir ce dont j’aurai besoin et de quoi ces années seront faites.
Ne compte pas sur la pitié de tes bailleurs devant ta détresse ou ta naïveté!
Sources: www.dettes.ch/mm/Leasing.pdf

Début de la vie active
Avec mes premiers salaires, j’ai l’impression d’être riche, de pouvoir tout me payer… mais j’ai besoin de garder la tête froide pour faire face à mes responsabilités: payer une pension à mes parents si je suis encore chez eux, épargner pour pouvoir m’installer chez moi et surtout anticiper une nouvelle réalité: les impôts… Eh oui! il y a très peu de chance pour qu’ils m’oublient! Je serai donc futé de leur demander une estimation des impôts mensuels dus et de mettre cette somme régulièrement de côté. Faute de quoi, je risque de devoir m’endetter pour les payer l’année suivante. Ce serait trop bête!

Epargner… pour quoi?
Pour les imprévus (dentiste, accident, santé, dons…) et les projets à long terme (études, maison, famille, voiture, voyage, ministère, etc.). Il est judicieux d’avoir un peu d’argent de côté pour ces choses en plus de la franchise choisie (assurance maladie) que je suis censé avoir mise de côté.
Mais la Bible me dit de ne pas épargner à l’excès; elle me conseille plutôt d’investir (si possible dans des choses qui ont une valeur éternelle). De toute façon, par les temps qui courent et au vu des risques importants de crises monétaire et financière, il est risqué de boursicoter ou de garder de gros comptes en banque qui vont s’évanouir en cas de crise. Si nous voulons placer de l’argent, il serait plus judicieux d’acheter des biens véritables (bibliquement) comme une maison, des terrains, de l’argent ou de l’or (métaux précieux)… sans oublier que le premier et le plus haut investissement est toujours dans l’homme (par exemple pour financer un/e missionnaire, des études, etc.).

Donner
Dans le domaine des finances, le royaume de Dieu consiste à donner et à recevoir; nos investissements à ce niveau produisent des fruits qui se multiplient… contrairement au système du monde qui achète et vend et dans lequel nos investissements ne produisent qu’un intérêt.
La dîme, c’est-à-dire le dix pour cent de mes revenus, est dans la Bible la part de mes revenus qui appartient à Dieu. Quand je la donne pour son Royaume, je reconnais que tout me vient de lui et qu’il pourvoit à mes besoins de multiples manières. Je suis bien sûr libre de donner plus, mais toujours avec joie!
Quand je donne pour le royaume de Dieu, je fais l’investissement le plus sûr et le plus rentable qui soit (Matthieu 6:19-21, Luc 12:33, Proverbe 19:17), car Dieu me constitue un trésor dans le ciel.

Investir
Quoi? Son temps, son argent, ses compétences, son amour (Hébreux 6:10-12).
Où? Dans le royaume de Dieu, dans des hommes, des entreprises, des biens véritables selon la Bible (maison, terrain, métaux précieux), là où je peux espérer des fruits pour le Royaume… mais pas dans la Bourse qui va s’écrouler tôt ou tard!

Anne Kreis

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