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Les Pokémons

Les Pokémons sont-ils un jeu inoffensif pour les enfants? Certains parents pensent qu’ils peuvent ouvrir la porte à des dangers spirituels...

Nés au Japon en 1996, introduits aux USA en 1998 à grand renforts publicitaires, ils arrivent chez nous depuis quelques mois! Ce jeu de rôle, avec tous ses produits dérivés - film, dessins animés à la TV, game boy, cartes, petits personnages, etc.- se présente comme une variante du jeu de carte Magic, très à la mode parmi les écoliers ces dernières années ; c’est d’ailleurs la même firme, très versée dans l’occultisme comme son nom l’indique (Wizards of the coast, soit Sorciers de la côte), qui les a commercialisés tout deux à côté du jeu de rôle occulte Donjons et dragons.

Pokémon est la contraction anglaise de “ pocket monsters ”, soit les monstres de poche. C’est aussi une histoire commerciale, puisque, après l’achat des cartes de base, les enfants cherchent à acheter ou échanger de nouvelles cartes pour avoir une collection aussi complète que possible (actuellement 151 cartes différentes, bientôt 200). C’est d’ailleurs là que se situe une partie du problème : beaucoup d’enfants sont si passionnés quand ils commencent avec ces cartes, qu’ils ne vivent plus que pour cela ; les devoirs d’école sont négligés, ils sont prêts à utiliser la violence, le vol et le racket pour obtenir les cartes tant convoitées. C’est pourquoi les Pokémons sont interdits dans la plupart des écoles aux USA.

Beaucoup de parents témoignent de changements chez leur enfant obsédé par ce jeu et de comportements très perturbés après de longues séances de jeu. Ils constatent que ce jeu génère bien souvent des disputes et de l’avarice.  Le jeu sort tout droit des fabulations enfantines d’un japonais, Satoshi Tajiri, alors passionné par les insectes. Quand il a créé les Pokémons, il a insisté sur l’importance de mettre les monstres dans une capsule et qu’ils soient petits et contrôlables, comme un monstre à l’intérieur de soi - comme la colère ou la peur -.

D’après certains pasteurs, le jeu est très influencé par les religions orientales, principalement le shintoïsme et le bouddhisme, prédominant dans la culture japonaise. Rachel, une fille américaine de 11 ans, a décidé de se séparer de ses pokémons après avoir entendu certains faits les concernant et avoir prié à ce sujet. Le dimanche suivant, elle témoigne dans son église combien c’était prenant d’apprendre à naviguer dans des villes mythiques, de combattre des esprits en utilisant des guides spirituels et de la magie blanche. Ces propres parents étaient abasourdis par ces révélations, ne s’étant pas rendu compte de la gravité de la chose; ce jour-là, une vingtaine d’enfants ont accepté sa mise en garde et se sont séparés de leurs pokémons.

Une dame de Floride témoigne également comment un garçon de 9 ans, qui ne posait pas de problème auparavant, s’est introduit par trois fois dans leur maison pour voler des pokémons. Interrogé, il a répondu avec un regard farouche: “ Je sais que c’est faux, mais je ne peux pas le contrôler. Une voix me dit dans ma tête que je dois avoir ces cartes. ” Les parents réagissent de différentes manières: certains interdisent purement et simplement, d’autres limitent le temps de jeu et exigent que les enfants gardent la maîtrise d’eux-mêmes, d’autres enfin expliquent à leurs enfants ce qu’il en est du jeu et leur demandent de prier sérieusement à ce sujet; la plupart des enfants, après ce temps de réflexion et de prière sont convaincus de le laisser tomber, comme Anthony, 9 ans, qui est revenu  vers sa mère en disant: “ Je ne les veux plus. Je n’aime pas les sentiments qu’ils produisent en moi. ”

Source: article tiré du magazine Charisma, février 2000; traduit et résumé par Anne Kreis

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