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Pornographie et dérives homosexuelles.

Quand j’ai commencé à fréquenter les cinémas pornographiques, je ne savais pas pourquoi j’étais subitement attiré par ce genre d’endroit. Je venais de vivre une rupture importante dans ma vie, j’avais ce sentiment d’avoir tout perdu, mais je ne savais pas au fond de moi-même, que mes expériences face à la pornographie que j’avais vécu comme adolescent pouvaient ressortir aussi violemment, suite à cette séparation. Il me semblait que cela était du passé.

Ce que je croyais trouver dans cette pratique, c’était une sécurité de vie où je croyais ne pas pouvoir être blessé. J’avais trouvé un lieu pour avoir des aventures anonymes sans lendemain et sans engagement. Gardant pleinement le contrôle sur ma vie, mes fais et gestes. Je me suis rendu d’abord une fois dans un cinéma montrant des films «dit pour adulte», puis deux, trois, quatre etc., je ne pouvais bientôt plus me passer de ces séances, jours après jours, semaines après semaines, je me rendais dans des salles. Cela me rendais comme fou et je devenais petit à petit dépendant de cette manière de vivre. Je ne pouvais plus vivre sans, je passais environ 3 à 4 heures par soir dans ces lieux et presque 6 jours sur 7, les samedis il m’arrivait d’y passer 8 heures de suite. Plus j’allais de l’avant plus cela devenait grave.

Tout mon être était influencé par cette nouvelle manière de vivre. Sans compter l’argent que cela me coûtait, des centaine de francs en entrées et dans les cabines vidéo. J’avais besoins de cette drogue pour vivre ma vie, mes journées de travail. Si un soir je n’avais pas pu aller voir un film, je n’arrivais pas à dormir, je me levais et commençais à chercher un programme pornographique à la télévision et si je n’y arrivais pas alors je me rabattais sur les numéros 156 Rose sans codes, ce qui m’endetta pour des milliers de francs. Toute ma vie était construite sur cette raison d’être. Je me suis rapidement rendu compte que cette pratique me conduisait à la haine de la femme et quelque part je trouvais là un moyen de me venger de l’abandon de ma mère, de la haine que ma mère d’accueil me portait et de toutes les filles qui m’avaient abusé dans mon adolescence. Je devenais misogyne au possible, haïssant la femme et tout ce qu’elle pouvait représenter sur cette terre. Les films que je voyais me montraient la domination de l’homme sur la femme. Ces scènes me donnaient un sentiment d’être un homme incorruptible et dominant.

Bien sûr d’une dépendance à l’autre le pas était vite franchit, ces lieux regorgent d’homosexuels, de pervers et d’hommes aussi blessés que moi. J’ai commencé, d’abord avec crainte et peur, à entretenir des relations d’attouchements avec ces derniers, puis ces scènes devenaient de plus en plus fortes. Petit à petit, je commençais à vraiment aimer ces contacts avec des personnes du même sexe que moi. Ces corps virils me procuraient des sensations incroyables de quelque chose que je n’avais jamais vécu et ressenti dans ma vie. La demande devenais de plus en plus forte, je cherchais vivement ces contacts et vu que ceux-ci ne me suffisaient pas dans les salles de cinéma, je commençais à chercher des relations homosexuelles ailleurs que dans ces lieux. Je me mis donc à fréquenter les «sexes Shop avec de large panoplie homo», je restait des heures à regarder des vidéos homosexuelles, je devenais fou à l’idée de pouvoir vivre la même chose que ces hommes vivaient dans leurs films. Mon cerveau était pourris par ces images, tout ce que je regardais et touchais dans la vie de tous les jours, était influencé par mes fantasmes. Qui avaient pris racine dans mon système chimique.

Je recherchais activement des adresses Gay, pour vivre davantage de relations. Allant de plus en plus loin dans ma chute, je me suis retrouvé un soir dans l’appartement d’un homosexuel qui venait de rompre une relation de plus de trois ans avec son copain. J’avais non seulement la crainte de cette rencontre mais en même temps le désir d’aller cette fois-ci jusqu’au bout de ma longue descente. Je voulais vivre l’acte d’amour ultime pour me prouver à moi-même que j’étais un homosexuel. Cet homme m’a conduit à une relation sexuelle par attouchements et autre manière qui se vive dans le milieux gay, mais j’ai été préservé de l’acte sexuel complet. Lorsque ce fût fini, je me sentis vraiment mal, je voulais partir, il me demanda de rester car il voulait aller plus loin avec moi, je lui plaisais et je crois que si je n’avais pas vécu une telle culpabilité, aujourd’hui je ferais définitivement partie de ce milieu-là. Après avoir parlé avec lui de ma culpabilité, il me dit qu’il voulais me mettre en contact avec un psychiatre pour que je suive une thérapie. Il m’expliqua que tous les hommes et femmes qui aboutissent à une pleine vie «homo», ont suivit une thérapie, voir même plusieurs pour se convaincre qu’ils sont homosexuels et que leur vie est cela et qu’il n’y a rien d’autre. Alors dans un ultime moment de lucidité je suis parti en pleurant sur ma vie et ma situation.

Je me suis dit que si un homo doit suivre une thérapie pour se prouver qu’il l’est, alors pourquoi ne pas en suivre une pour revivre mon hétérosexualité. C’est là que j’ai décidé de commencer à remonter la pente. Tout en sachant que je suis resté dépendant de la pornographie et des relations illicites pendant encore de longs mois. A ces dérives et dépendances est venu encore se greffer la dépendance de la masturbation et de la nourriture, et un profond trouble psychique, faces aux heures incalculables passées devant les images. Vous attendez sûrement le moment, où je vais vous dire…«que c’est là que j’ai rencontré Jésus…» je ne peux malheureusement pas vous dire cela, car j’était déjà chrétien depuis près de 6 ans quand mes problèmes d’identité surgirent dans ma vie comme un volcan qui dort et qui subitement se réveille. Toute ma vie s’ébranlât comme si la terre tremblait sous mes pieds.

Mes questions n’avaient pas de réponses. Impossible pour moi d’en parler à mon église, car j’avais peur d’être rejeté et la seule fois que j’ai voulu en parler à mon pasteur, celui-ci fit de tels sauts, que je n’osais plus en parler de peur d’être encore plus blessé. Je découvris alors les limites de nos églises faces à de tels sujets. Je me mis donc à chercher de l’aide ailleurs, mais même certain centre de thérapie «dite chrétienne» n’arrivait pas à mettre le doigt sur le problème; j’allais, je parlais et en ressortant je courrais droit dans un cinéma porno où j’allais me chercher des revues pour m’adonner à la masturbation. Mais je voulais m’en sortir et chaque fois que je ressortais des cinés, je pleurais sur mon péché, et ce sont les paroles d’autorité de Paul aux Romains, qui m’ont aidées à crier à Dieu, mais vraiment hurlé et là il m’a répondu. J’ai suivi près de 50 semaines de thérapie de deux genres différents et là l’Esprit m’a ouvert les portes sur mon passé, sur mon enfance, sur l’abandon de ma mère, celui de mon père, les abus sexuels vécus, les abus psychologiques de ma famille d’accueil, la mort placée sur ma vie, mes forteresses construites depuis tout petit et tout ce que mon esprit avait déjà construit comme réseaux et fantasmes face à la sexualité et la pornographie depuis l’âge de 10 ans.

C’est une cure de désintoxication pour se sortir de cette manière de vivre, c’est comme se sortir de la drogue. Il faut des années de travail, renoncer à certaines choses, comme la TV, internet, certains lieux des villes, les stations essences, etc., car comme n’importe quel dépendant, on reste vulnérable. Une discipline de vie et un accompagnement sérieux est obligatoire. On ne peut plus faire cavalier seul, sinon le risque de la rechute est là. C’est à nous d’en prendre conscience.

J’aimerais vous dire que Jésus m’a lavé de ces péchés, il marche avec moi pour me restaurer, même lorsque je traverse la vallée de Bacca, il est là avec moi, pour me conduire à une guérison de mon identité, comme homme, comme mari et comme père. Il était là avec moi. Lorsque je tombais, il était avec moi dans ma dérive et plusieurs fois il me parla pour que je n’entre pas dans ces salles, il entra avec moi et me laissa libre de faire mes choix. Ce qui est incroyable, c’est qu’il assume avec moi ma remontée alors qu’il pleurait sur mon comportement et sur ma vie de débauche.

Et vous qui venez de lire un bout de ma vie, où en êtes-vous face au sujet de votre identité et de votre sexualité?

Martin (prénom fictif)

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