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Une vie chaotique et douloureuse: alcool, drogues, reiki...

Un départ difficile!

Né en 1965 dans le Pas-de-Calais, je suis déjà séparé de ma maman à l’âge de six mois (à cause de mon papa qui a volé tous nos biens et s’est lâchement enfui) et placé dans des familles.

Quand j’ai trois ans, maman déménage en Suisse et nous y fait venir, mon frère et moi. Elle nous place dans un foyer pour enfants à Penthalaz, et là c’est le calvaire; au bout de six mois, elle doit nous placer dans un autre établissement. Nous sommes restés là-bas deux Noël sans la voir, car elle travaillait jour et nuit pour payer notre pension. Révoltés, mon grand frère fugue et, avec les autres enfants, nous mettons le feu à tous les matelas; par miracle nous sommes tous à l’école lorsque le feu se déclare. Voyant le danger grandir, maman cherche une solution pour limiter notre délinquance grandissante.

Pour ma part, je me demande pourquoi je suis sur cette planète et pour quelle raison je vis continuellement dans le chagrin; je reçois alors un message dans ma tête: «Tu es ici pour venir en aide à l’humanité.» En raison des mensonges et des déceptions des adultes, je me ferme à leur amour et refuse de leur faire confiance. Je développe une hypersensibilité et ressent facilement le malaise des gens et surtout leur douleur physique (magnétisme). Seulement, moi, je ne trouve pas le bonheur et me sens de plus en plus perdu!

Maman rencontre alors un homme et se marie, et peut ensuite nous récupérer. Entre-temps, elle avait eu un enfant, placé dès sa naissance, que nous n’avons connu que dans sa deuxième année. A notre arrivée dans notre nouvelle famille – pourtant la nôtre –, nous devons apprendre à nous connaître et il est difficile de faire confiance. Pouvons-nous être rassurés par les promesses de maman d’une belle vie de famille? Ce beau-père est gentil avec nous, mais très sévère. Malheureusement, dès l’arrivée de mon petit frère à la maison, il dévoile ses faiblesses avec l’alcool, ce qui le rend méchant. Le petit est de suite traumatisé; c’est à cette période que je pense qu’il me faut par tous les moyens soutenir maman et mes frères. Alors que la situation devient de plus en plus périlleuse pour notre santé mentale, je me sacrifie pour recevoir des coups pour les autres. Mon petit frère, qui dépérit à force de ne plus se nourrir par peur de notre beau-père, est de nouveau placé dans une famille d’accueil. C’est un soulagement pour lui. Quant à nous, nous continuons de vivre dans la crainte de ce qui pourrait bien nous arriver. Rentrera-t-il encore complètement ivre à midi, attendant que nous soyons à table pour nous la renverser dessus? Ou va-t-il se défouler sur moi avec une bonne raclée? Pour moi, c’est devenu une habitude d’être tabassé pour des bêtises que je n’ai pas commises ou pour que maman puisse simplement retourner au travail (je dois être sûr que je peux aller à l’école sans trop de dégât). Surtout je ne dois jamais oublier de passer le voir au travail après l’école, sinon le ceinturon est programmé. Suivant la folie du jour, les instruments de torture changent, mais la crainte de la douleur disparaît puisque, de toute façon, il faut y passer. La dernière année est une vraie persécution.

Un jour, revenant plus rapidement de l’école, je trouve maman assise sur un seau avec du sang tout autour d’elle; sans comprendre, j’obéis au «va-t-en» qu’elle prononce très sévèrement. Bien des années plus tard, je comprendrai qu’elle était en train de provoquer un avortement. Les nuits, pendant que nous dormons, maman reste assise sur le gros fauteuil du salon à surveiller notre porte de chambre avec un gros couteau de cuisine, afin que notre beau-père ne nous approche pas. Juste avant leur séparation, mon frère a voulu se battre avec lui, mais il ne faisait pas le poids. Il s’est retrouvé avec son propre couteau dans la cuisse et le ventre ouvert par un coup de pied.

Un déménagement de plus et de nouveau maman travaille presque jour et nuit. Je me dévoue comme une petite fille: faire le ménage, cuisiner pour mon frère (qui a huit ans de plus que moi et qui est en apprentissage), tricoter, etc., jusqu’au jour où mon frère m’ordonne de sortir jouer dehors. C’est bizarre car, d’habitude, je dois rester à l’intérieur pour le servir dès son retour du travail. Avec crainte, je lui demande si c’est vrai que je peux aller jouer. «Oui, et ne reviens surtout pas avant vingt heures», dit-il avec dureté. C’est l’été et il fait au moins trente degrés, donc super! Je me dis qu’il a une copine et qu’il veut faire des cochonneries; je rejoins des copains qui s’amusent pas loin.

Dieu m’a forcé de rentrer!
Soudain le temps change; une pluie torrentielle s’abat sur nous et un froid sibérien nous frigorifie jusqu’aux os. Les copains rentrent chez eux et je me demande si j’ose faire de même. Par peur, j’attends encore, mais je me sens poussé à rentrer, comme si une voix me disait: «Tu peux rentrer, ne crains rien, il est temps.» Je ne sais pas pourquoi, je me dirige directement vers la pharmacie de la salle de bains, qui, à mon grand étonnement, est entièrement vide. J’ouvre la poubelle et découvre tous les flacons de médicaments vides, ainsi qu’une boîte de mort aux rats entamée. Mon frère me reprochera toute sa vie d’être intervenu, tellement il voulait mourir! Si j’étais rentré cinq minutes plus tard, il serait mort.

Maman n’a pas le choix, elle doit travailler et me place dans une famille à Gollion. Je dois préciser que, depuis toujours, je vais le plus possible dans les bois. Je m’appuie contre un arbre et m’identifie tellement à lui que je pars en esprit à travers le monde; je fabule sur un frère jumeau au loin qui expliquerait mes malheurs et je le cherche dans ces voyages astraux. Je peux voir les esprits qui se promènent dans les bois… Sans le savoir, je suis devenu une sorte de chaman avec des sens hyperdéveloppés. Pendant les vacances scolaires, mon frère et moi partions à l’aventure dans les bois avec juste de quoi manger un repas et advienne que pourra pour les jours suivants. Nous étions vraiment protégés, trouvant toujours un accueil chez des paysans.

J’ai dix ans…
… quand maman trouve le moyen d’acheter une pension pour étudiants et me promet qu’on va enfin pouvoir être ensemble. C’est difficile pour un garçon qui commence à faire confiance et à s’attacher aux gens qui l’accueillent. Mon arrivée à Lausanne est un déchirement, moi qui vis pratiquement toujours en forêt à rechercher mon jumeau et à écouter les oiseaux; il n’y a pas cinq minutes que je débarque de mon trou perdu à Lausanne, et me voici en pleurs, assis devant un arbre prisonnier du béton. «Il est triste et ne peut vivre ainsi. Comment fait-il pour grandir dans ce petit carré de terre?» Je me sens comme lui; ce qui me fait le plus mal, c’est que maman ne soit pas venue à la gare m’accueillir; comme toujours, elle a pensé que je me débrouillerais. A cet âge, j’avais déjà subi des assauts de pédophile.

Déception
L’espoir de vivre une relation normale avec maman s’évanouit très vite; par peur de mal faire, elle se consacre aux étudiants et ne prend pas de temps pour moi. Je reprends donc mon schéma pour la soulager: chaque jour, midi et soir, je lave la vaisselle de quinze personnes, en espérant que maman passera ce temps avec moi. Peine perdue! Il me semble que c’est à cette époque que mes insomnies ont commencé, de même que ma révolte et l’incompréhension de ce que je pouvais bien faire sur cette terre. Pour faire plaisir à maman, et par gourmandise, je fais un apprentissage de cuisinier. C’est la seule chose dans la société que j’aime vraiment car, à l’école, je ne comprends rien et je me demande à quoi ça sert puisque, dans ma tête, je ne vis que dans la nature avec les oiseaux.

La drogue et l’alcool
Ces deux substances sont apparues dans ma vie au cours de l’apprentissage, alors que j’étais en révolte totale envers le système. Je commence par fumer des joints, puis je consomme de l’alcool pour faire comme les grands; après le travail, toutes les discothèques de Montreux à Lausanne nous attendent avec des bouteilles de whisky. Avant mes dix-huit ans, je suis alcoolique et j’ingurgite d’impressionnants cocktails consommés journellement. C’est alors que je suis abusé par un homme qui profite de mon ivrognerie et de mes fantasmes pour m’initier à l’homosexualité.

A vingt ans, tout en continuant de fumer des joints, je réalise qu’il faut que j’arrête de boire et je réduis ma consommation à un verre par mois. Cependant je compense par toute la panoplie des drogues plus fortes et plus dangereuses; cela dure quinze ans. Quinze ans de fuite, à survivre entre la Suisse et l’Asie, où je prends un gourou, et à expérimenter l’occultisme à grosse dose. Mon parcours avec le magnétisme se poursuit, le domaine psychologique est mon dada. C’est durant ces années que je rencontre une femme; au premier regard, je sais qu’elle sera la mère de ma fille, mais que je ne l’épouserai pas. C’est effectivement ce qui se passe; Rébecca naît et je les quitte après sept ans (elle vit cependant près de chez moi et je la vois donc souvent).

Reiki

Mon rêve est d’être un grand maître enseignant une technique de guérison, comme au cinéma. Je trouve une façon de pouvoir maîtriser toutes les agressions extérieures qui me rendent fou: le reiki. Je pense y trouver le bonheur que je cherche. Je fais donc une maîtrise d’enseignant de reiki; parvenu enfin à ce but, je réalise de façon violente que c’est une source polluée et décide de ne jamais l’enseigner et de ne plus le pratiquer. Cela fait trois ans que je suis marié et que je fais vivre l’enfer à Maya, mon épouse, en rejetant son amour et notre vie de couple à cause du reiki… qu’elle subit, sous ma lourde influence. Nous sommes même à deux doigts du divorce. Notre fille Cloé a à peine trois ans et je nourris de gros espoirs qu’elle devienne un jour célèbre dans les domaines occultes.

C’est alors que Dieu me permet de m’approcher de lui et de rencontrer Jean-Pierre Pannier et son père, qui me parlent de leur vie avec Jésus. Je comprends que c’est ce que j’ai recherché toute ma vie.

Il ne me faut pas quarante ans pour rencontrer Jésus!
A l’insu de ma femme, pour ne pas rajouter de pressions, je chemine et ouvre mon cœur au Seigneur en février 2005. Ce n’est que deux semaines plus tard que, lorsque je constate que ma vie est transformée, je peux fournir des explications à Maya. Elle est ravie et rassurée pour notre couple. Je l’encourage à faire le pas afin que nous suivions le même chemin; elle ouvre son cœur au Seigneur quinze jours plus tard.

Seul avec le Seigneur, je vis six mois de délivrances, en moyenne huit heures par jour! Le Seigneur me demande un jour si je suis prêt à recevoir l’amour des hommes, car il veut me guérir par eux. Je suis d’accord, mais lui demande un signe, afin de me rassurer. Dieu me demande de prier et de persévérer jusqu’à sa réponse, qui intervient trois semaines plus tard. Il m’envoie un homme qui m’explique la nécessité de faire un tri dans toutes les affaires de mon passé. Je rassemble donc tous ces objets et ensemble, avec notre pasteur, nous brûlons le tout. Ce matin-là, je suis délivré de l’esprit principal qui persistait à me persécuter et était à l’origine de certains dysfonctionnements graves.

Quelques jours après, Maya est touchée par le Saint-Esprit. Cependant Cloé est très attaquée dans son sommeil. A trois reprises, sur une période de trois mois, des amis chrétiens viendront prier pour nettoyer notre appartement des influences occultes et prendre autorité sur les démons dans le nom de Jésus. Je prie chaque soir pour Cloé, mais suis sauvagement attaqué par l’esprit du gourou. Nous emmenons Cloé dans une rencontre de délivrance. Elle commence à pleurer et à être très fatiguée; je la prends dans mes bras et observe ses petits gémissements et son visage aux yeux fermés, laissant couler des larmes. Au bout d’une demi-heure, Cloé se réveille et nous dit: «Papa, maman, Jésus est dans mon cœur.» Tous ces troubles se sont estompés par la prière en l’espace de cinq mois.

Je suis amené à parler de mon vécu et de ma conversion à de nombreuses personnes, et j’ai le privilège de les accompagner dans leurs cheminements vers le Seigneur. J’ai aussi accompagné plusieurs personnes dans la délivrance. Après une année de vie nouvelle avec Dieu, Maya et moi sommes délivrés de la dépendance aux joints et nous participons à un cours Alphalive. Ma vie et celle de ma famille ne cesse d’évoluer vers une restauration profonde que le Seigneur nous accorde. Et nous aurons bientôt un nouvel enfant!

De nouvelles étapes s’ouvrent pour moi, celles d’apprendre à vivre dans l’amour du Père avec le cours Torrent de vie, et d’étudier la Bible à l’Ibéto dès septembre 2007 grâce au soutien de mon église. Le Seigneur pourvoit à mes besoins en me donnant un travail cet été, qui va couvrir les frais de toute ma première année d’école biblique. Je ne peux que souhaiter à chacun de connaître la vie que Dieu nous offre en Jésus-Christ.
Carles Figuet

Le reiki
Selon ses adeptes, le reiki permet, par l’imposition des mains, de canaliser l’énergie universelle de vie dans le but de restaurer l’harmonie globale de l’être et de traiter à la fois les plans physiques, émotionnels, mentaux et spirituels. La transmission du reiki se fait par le biais d’une série d’initiations, au travers desquelles la personne devient «un canal d’énergie» pour le restant de sa vie.* Le reiki est considéré par la majorité de la communauté scientifique comme une pseudoscience. Des études ont montré que les effets du reiki sont similaires à ceux d’un placebo.
*N.d.l.r.: Il reste à définir la source de cette énergie! Nous croyons qu’elle vient du monde des ténèbres.

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