Délivré du satanisme
Un témoignage de Jeff Harshbarger
Après quatre années passées dans le satanisme, j’étais dans un état lamentable. J’avais pu voir tout ce que Satan pouvait offrir et, néanmoins, j’étais misérable. J’ai alors décidé que la seule chose qu’il me restait à faire, en tant que «sataniste respectable», était de me suicider. Mais avant même de me faire enregistrer dans le motel, je savais que quelque chose ou quelqu’un allait me faire perdre mes nerfs!
En guise de compagnie ou de courage, j’ai pris une bouteille de whisky et un sachet de marijuana… j’ai mis l’arme sur ma tempe, mais je n’ai pas pu appuyer sur la gâchette. Je savais que l’arme fonctionnait, mais impossible d’actionner la détente. Dégoûté de moi-même, j’ai réessayé le lendemain soir. C’était une nuit de septembre 1981. J’ai alors essayé de me pendre. J’ai mis une corde autour d’une poutre dans mon garage, ai donné un coup de pied dans la chaise sur laquelle je me tenais… Je me suis retrouvé par terre et la corde était toujours accrochée à la poutre! «Quel gâchis, ai-je pensé, je ne peux même pas me suicider.»
L’histoire de mon engagement dans le satanisme est tellement classique qu’on dirait un cliché! Au départ, j’étais un jeune relativement solitaire élevé dans une famille en pleine dérive. Mon père était alcoolique. Tout allait de travers à la maison jusqu’à ce que mes parents divorcent. Je cherchais un endroit où me poser et aussi des personnes qui feraient attention à moi et pourraient m’accepter. Je cherchais l’amour, mais j’étais coincé au beau milieu d’une maison pleine de violence qui me laissait avec un sentiment de désespoir et de peur. Pour faire face à tout cela, j’ai commencé à rechercher le surnaturel et une puissance mystique pour trouver du courage dans ma vie d’ado. J’étais «ok» pour une telle expérience, et longtemps je me suis intéressé à la magie et à d’autres aspects du paranormal.
Même quand j’étais jeune garçon, je savais qu’il y avait un domaine spirituel et qu’il devait y avoir une façon de l’exploiter. Mon premier contact avec le satanisme a eu lieu en 1978, quand une tempête de neige est subitement arrivée dans ma ville. J’étais un lycéen de dix-sept ans et je travaillais dans une boutique à ce moment-là; je commençais à me demander comment j’allais rentrer chez moi ce soir-là quand le directeur adjoint du magasin, jeune homme de tout juste dix-huit ans, m’a invité à rester dans son appartement situé dans le quartier. Il paraissait posséder tout ce que je désirais: prestige, autorité, il avait toutes les apparences d’une vie contrôlée et il se comportait d’une manière adulte. Ce soir-là, il m’a dit la raison de son assurance et de sa force. J’étais fasciné. Il m’a montré les notions élémentaires de la magie ainsi que divers objets occultes qu’il avait gardés. Plus tard dans la nuit, nous avons fait une cérémonie et j’ai donné ma vie à Satan.
Par la suite, j’ai eu mon diplôme à la fin du lycée et avec mon «professeur» j’ai déménagé pour aller à l’université. Nous avons tous deux essayé de mettre en place notre propre assemblée de sorciers. Cette assemblée devait compter treize disciples, mais on n’a pu en rassembler que six, que des hommes. On partageait une maison à six où nous faisions ce que nous appelions des rituels sataniques en «indépendants» en créant et en improvisant librement des cérémonies. Nos assemblées de sorcellerie incluaient de jeter des sorts ou de profaner des bibles ou d’autres objets chrétiens qu’on pouvait se procurer. A cette époque, j’étais en contact avec des démons régulièrement, mais pas avec Satan lui-même.
Les démons étaient des subalternes puissants qui répondaient à mon appel, ou du moins c’est ce que je pensais… Finalement, les côtés effrayants ou désagréables du satanisme éclipsaient les parties excitantes. J’ai commencé à m’inquiéter à propos des endroits où pourraient se tenir ces rassemblements de sorcellerie. Je savais que je ne pouvais pas m’impliquer dans l’étape suivante, les sacrifices sanglants. Je savais qu’il y avait des lignes que je ne pouvais même pas franchir. Je voulais tout laisser tomber…
A ce moment-là, la seule chose qu’il me restait à faire était de me suicider. A ma grande consternation, je n’y suis pas parvenu. Maintenant je sais que seule une intervention divine a pu me sauver de l’arme et de la corde pour me pendre. De retour à la maison, j’ai essayé de noyer tout cela dans l’alcool pour oublier, mais je sentais que la bière dérangeait mon estomac. Alors j’ai allumé une cigarette pour me calmer, mais elle brûlait mes lèvres! Finalement moi, le prêtre sataniste en formation, je suis allé dans ma chambre, me suis jeté sur le lit et ai commencé à pleurer. Je n’oublierai jamais ce qui s’est passé ensuite. Il était très tard dans la nuit. Le reste du groupe était dehors pour faire la fête et la maison était vide. Dans le silence, j’ai entendu une voix près de mon lit qui disait: «Sors!» J’ai été si surpris par cet ordre que j’ai obéi sur-le-champ. Je suis sorti en rampant par la fenêtre la plus proche de ma chambre jusque dans l’allée… et dans la présence de Dieu. Mes genoux ont vacillé et je suis tombé face contre terre; il n’y avait aucun doute sur celui qui était à l’origine de tout cela. En levant les yeux vers le ciel, j’ai imploré: «Jésus, rend ma vie «ok».»
Je reviens de loin par rapport à cette époque du satanisme. Je crois toujours à la réalité du spirituel. Je crois à l’existence des démons et des anges, mauvais et bons. Mais j’ai échangé l’obscurité contre la lumière. Le Seigneur Jésus-Christ m’a aidé à être complètement rétabli. Je suis maintenant marié depuis seize ans. Ma femme Liz et moi habitons dans le sud de la Floride. Avec l’aide de Dieu, je peux vivre grâce à un diplôme de consultant et j’ai mis en route un ministère d’entraide (Refuge Ministry). Ensemble, nous enseignons les dangers de l’occultisme et d’autres fausses doctrines. Nous ne nous contentons pas de travailler avec d’anciens satanistes, je sais ce que c’est que de se sentir isolé et désorienté et conduit au désespoir. Nous sommes là pour ceux que le Seigneur nous enverra.
Source: www.delusionresistance.org/christian/deliverancefromsatanism.html, traduit par Christian Masson