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Briser un tabou: la pornographie

Au cours de mon adolescence, comme bien des jeunes, je m’ennuyais et me sentais mal dans ma peau; j’en avais marre de tout, aussi pour me sentir mieux j’ai commencé à regarder des vidéos pornographiques. Peu après, la masturbation est venue s’ajouter. Sur le moment, je me sentais bien, mais dès que c’était fini, je me sentais coupable de l’avoir fait. D’un côté je me disais: «C’est moins pire que de faire l’amour avant le mariage, du coup ce n’est pas trop grave.» Mais au fond de moi il y avait toujours ce sentiment de honte, de culpabilité et de déplaire à Dieu.

Malgré ça j’aimais Dieu, mais quand j’étais à l’église ou dans mon groupe de jeunes je n’arrivais pas à l’honorer durant les moments de louange. Je me sentais comme bloqué à cause de la masturbation et de la pornographie. Je me sentais coupable de demander quelque chose à Dieu.
Et ça continuait; c’était devenu comme une drogue; je n’arrivais plus à m’en passer.

Briser un tabouEn 2009, j’ai pris la décision de me faire baptiser. Avant que cela se passe, je me disais: «Il faut que je fasse la promesse à Dieu d’arrêter.» Et, le moment venu, je ne l’ai pas fait. Après mon baptême, je ne l’ai pas fait pendant un moment et je me suis dit que j’étais délivré. Mais non, car Satan arrive par tous les moyens à nous tenter; après deux ou trois semaines, je suis de nouveau tombé et, là, je me suis senti tellement coupable, parce qu’au baptême, on décide de lâcher les mauvaises choses et pourtant j’étais tombé.

Quelque temps après, j’ai lu un verset sur le calendrier: «Heureux l’homme dont la faute est effacée et le péché pardonné.» (Psaume 32:1) Et c’était tout à fait ce dont j’avais besoin. Etre heureux!
Ensuite il y a eu une rencontre de jeunesse d’un week-end avec environ deux mille jeunes. Au cours d’une soirée, j’ai pris la décision d’arrêter. J’avais prié Dieu et je voulais ressentir la délivrance en tombant ou en tremblant. Enfin, qu’il se passe quelque chose, quoi! Je n’ai rien ressenti, mais je voulais croire que j’étais libéré. Après ce week-end, j’étais trop motivé pour Dieu. A fond pendant les moments de louange…

Puis après trois mois, à force d’aller sur l’internet (comme le réseau social Facebook), j’ai recommencé petit à petit à voir des images et des vidéos. Au final, ça faisait un an que j’essayais d’arrêter, mais je retombais toujours. J’en avais franchement marre, car je voulais juste être libéré. Un soir, dans mon lit, je me suis mis à pleurer. Je voulais changer radicalement. Jusqu’à maintenant, je n’en avais parlé à personne. Et, ce soir-là, j’ai envoyé un texto à un ami en lui disant que je devais lui raconter quelque chose d’important. Je savais que je devais en parler, et c’était déjà un défi d’envoyer ce texto.

Au cours des vacances d’été de 2010, j’ai passé une semaine de vacances avec des amis et j’ai pu parler de mes défis à cet ami. Je lui faisais confiance parce que je savais qu’il ne me jugerait pas. On a pu prier ensemble, et j’ai proclamé que je voulais changer. J’ai compris que la délivrance ne se fait pas d’un coup, car on retombe souvent dans le péché. Puis il m’a dit: «Si jamais tu es de nouveau tenté, appelle-moi pour que je puisse prier pour toi.»
En rentrant chez moi, je me suis dit: «Ça y est. C’est fini!» Enfin libéré.

Mais encore une fois, je m’y suis remis. Je ne vous dis pas le nombre de fois que je suis tombé. Il n’est vraiment pas facile de s’en sortir. Un jour, alors que je faisais un stage dans un établissement médico-social, j’ai encore lu un verset: «Donne-nous du secours pour sortir de la détresse, car la délivrance de l’homme est vaine.» (Psaume 60:13) En fait, chaque fois que je priais pour la délivrance, après coup je faisais comme s’il ne s’était rien passé, comme si je ne comptais que sur moi-même. Et j’ai compris que sans Dieu on ne peut rien faire.

Un dimanche soir, je suis allé dans une église et j’ai profité du moment spécial où l’on pouvait demander à Dieu qu’il nous pardonne et qu’il nous aide à lâcher nos dépendances. Depuis, je ne suis pas retombé. Pourtant je n’avais pas ce sentiment d’être délivré.
A la fin 2010, j’ai pu en parler à une amie, tout lui raconter et on en a parlé un immense moment. J’ai alors compris que, dans le monde chrétien, on a tous des défis, des tentations, des dépendances, mais on n’en parle presque jamais. On partage certaines choses, mais on n’ose pas parler de nos besoins de délivrance parce qu’on a peur de ce qu’ils vont penser de nous. Depuis ce moment, j’ai eu envie de partager ce que j’avais vécu et compris et d’encourager les autres à ne pas rester seuls avec ces poids sur leurs épaules.

La seule chose est que je voulais en parler à un adulte avant de donner mon témoignage, afin que je puisse vraiment recevoir cette délivrance. Et c’est au cours d’un camp de ski avec mon groupe de jeunes que j’ai pu prendre le temps d’en parler à un pasteur et on a prié pour que je sois délivré. J’ai compris que la délivrance est un long chemin. La délivrance elle-même est rapide, mais ensuite il y a notre part humaine pour marcher en nouveauté de vie dans les voies Dieu et conserver ainsi cette délivrance. Nous avons l’autorité de refuser les mauvaises choses, car des tentations, il y en aura toujours!

«Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine; Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais, avec la tentation, il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.» (1 Corinthiens 10:13) Greg, merci de mettre ce verset en couleur.

Le soir d’après, j’ai pu donner mon témoignage devant les jeunes du camp. Avant que je parle, j’étais tellement stressé, et j’ai lu Mathieu 10:19-20 qui dit: «Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.» Et justement, quand je témoignais, j’ai pu voir que Dieu parlait à ma place. J’ai vraiment pu prendre autorité sur Satan, j’ai proclamé qu’il n’avait rien à faire dans ma vie. Et j’ai pu les encourager à ne pas rester seuls, à oser parler de leurs défis. Ce qui est vraiment génial, c’est que Dieu a touché plusieurs jeunes par mon témoignage; à la fin du camp, l’un d’eux est venu vers moi pour me dire qu’il avait les mêmes problèmes, qu’il était allé en parler au pasteur et que maintenant il était libre! Je n’en reviens pas que Dieu m’ait utilisé pour qu’un jeune puisse être délivré. Deux semaines après le camp, un autre jeune est venu vers moi pour me dire qu’il avait aussi ces problèmes et j’ai pu prendre un moment pour prier avec lui et l’encourager. Voilà pour mon témoignage; je me sens tellement mieux. J’ai aussi pu en parler à mes parents et témoigner dans mon église.

Je ne dis pas que tout est facile, parce que je suis toujours autant tenté qu’avant, mais maintenant je peux refuser ces choses. Grâce à Dieu. Parce que, sans lui, on ne peut rien faire.

J’aimerais vous encourager à ne pas rester seul. On a tous des défis, des péchés qu’on porte depuis longtemps. Beaucoup de personnes vivent dans le péché et veulent en sortir, mais n’osent pas en parler parce qu’elles ont peur du jugement des autres. «Cessons donc de nous condamner les uns les autres. Prenez plutôt la décision de ne rien mettre en travers du chemin d’un frère qui puisse le faire tomber.» Romains 14:13.Osez parler de vos soucis à quelqu’un, ne restez pas seul. Je ne vous dis pas comme on se sent mieux une fois qu’on en parle. C’est sûr que c’est un gros défi, mais après on se sent libre.

Cyrille

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