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Le sport oui, mais à sa juste place!

François, la trentaine, est un sportif accompli. Le ski, le snowboard, la grimpe, la haute montagne, la planche à voile, autant de domaines dans lesquels il excelle. Tombé dans la marmite du sport depuis tout petit, et ayant grandi dans une famille chrétienne, son vécu peut nous donner quelques bons enseignements quant à la manière de gérer le sport et la foi.

Petit, il découvre premièrement le ski. Très doué, il ne tarde pas à être inscrit dans des compétitions, puis entrer dans l’équipe romande dès l’adolescence. Durant tout ce laps de temps, il va au culte le dimanche, souvent plus par obligation que par réelle envie, cela le privant même parfois de compétitions. Son esprit est plus captivé par les pistes enneigées que par les bancs d’église! L’adolescence venant, il est de plus en plus libre quant à ses choix, qu’il oriente évidemment vers le sport. Quand vient le temps d’un apprentissage, il découvre aussi la liberté que peut offrir un certain salaire. Il économise alors pour des sorties, découvre la grimpe, les soirées au coin du feu.

L’ambiance "compétition et fric" de l’équipe romande ne lui plaît plus du tout. Il choisit d’arrêter cette activité pour se consacrer encore plus à d’autres, moins contraignantes. A 20 ans, il gagne sa vie et commence alors une période de vie un peu nomade. Il travaille un moment pour économiser, puis part trois mois pour voyager. Avec Dolorès, sa future femme, ils sillonnent l’Europe et l’Afrique de Nord en camping-car pour aller rejoindre les meilleurs emplacements de planche à voile. Perpignan, l’Espagne, le Portugal, le Maroc, les îles de Grande-Canarie… L’automne, ils font de l’escalade et l’hiver ils descendent parfois en Afrique, en voiture. Ils rejoignent des sites de grimpe, puis revendent le véhicule pour se payer le voyage du retour. Ils mènent une vie toujours pleine de plaisir, d’euphorie, avec le moins de contraintes possible et le fait de toujours faire ce qu’ils veulent, au rythme des fiestas, des pétards et de l’alcool.

Quelques années passent à ce rythme-là. Puis Dolorès, gentiment, en a marre de cette vie sans attaches. François, lui, n’a pas encore son compte. Il trouve le job de sa vie, dans les montagnes Rocheuses, au Canada, comme employé d’une compagnie de ski héliporté. Durant cinq mois, il accompagne de riches clients, transportés en hélicoptère jusque dans les endroits les plus reculés des Rocheuses, et les guide en snowboard ou à ski à travers ces vallées encore vierges de toutes traces.

Sa femme est restée en Suisse, tandis que lui prend son pied au Canada. Petit à petit, la distance aidant, ils ne sont plus du tout sur la même longueur d’onde. François sent sa vie lui échapper peu à peu. Sa quête de plaisir à outrance est en train de le détruire, ainsi que son couple. C’est la sonnette d’alarme, accompagnée d’incidents professionnels graves. Le temps de l’euphorie est fini. Il revient en Suisse, retrouve sa femme et mesure peut-être à cet instant l’ampleur de ce qu’a été son égoïsme. Quelque temps après, il revient dans l’église de ses parents. Un pasteur y prêche et, pour François, c’est sa vie qui défile. C’est pour lui! Tout ce que dit l’homme, il se le prend en pleine figure. Alors il s’avance, répond à l’appel de Dieu, puis s’effondre en larmes. Il retourne chez lui, demande pardon à sa femme et voit son couple être restauré et sa vie changer du tout au tout. Il est réconcilié avec lui-même et découvre que l’intimité de Dieu dépasse largement toutes les sensations possibles et imaginables vécues jusque-là.

Il est aujourd’hui guide de montagne, organise régulièrement des camps de grimpe avec des jeunes et travaille à temps partiel dans un foyer pour toxicomanes. Il skie pour le plaisir, avec sa famille.

De quelle manière voit-il le sport aujourd’hui?

Il le considère comme quelque chose de génial, un outil magnifique pour se découvrir, se dépasser, se lancer des défis, comme un apprentissage de la persévérance, le contraire du "tout, tout de suite" très actuel. C’est aussi un moyen de glorifier Dieu dans l’effort physique, lui qui nous a donné un corps pour l’utiliser du mieux possible! C’est ce que François et sa femme essaient de transmettre aujourd’hui à leurs deux fils. Le sport oui, mais à sa juste place!

Philippe

 

 

 

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